Comme dans le cas du syndrome de Diogène, on constate une rupture sociale avérée. Cependant, il est important de noter que le syndrome de Noé concerne exclusivement les animaux (d’où son nom) et non pas les objets.
La personne souffrant de cette maladie n’a pas conscience de la situation. Elle est mue par un besoin compulsif de posséder un grand nombre d’animaux chez elle. C’est une véritable maladie mentale reconnue et portée au tableau de classification des maladies psychiques, dont les causes et origines sont toujours en cours d’exploration. Il semblerait toutefois que ce comportement addictif soit lié à un manque affectif datant de l’enfance.
Ce trouble est susceptible de toucher tout le monde, sexes et catégories sociales confondus ; cependant elle touche à 76% les femmes, dont près de la moitié âgées de plus de 60 ans et qui vivent seules tout en ayant du mal à boucler les fins de mois.
Les personnes atteintes présentent également un déni de la souffrance de ces bêtes et n’ont pas les moyens de les maintenir dans des conditions décentes.
Les malades se sentent très concernés par la protection animale et se pensent investis d’une mission de sauvetage. Ils sont vraiment attachés à leurs animaux et n'envisagent pas de s'en séparer.
La personne atteinte du syndrome va récupérer des animaux. Le hoarder (du nom anglais de cette maladie : animal hoarding) se retrouve rapidement dépassé par la situation et ne maîtrise plus son environnement comme la santé de ses pensionnaires.
Avec l’entassement d’espèces différentes dans un espace réduit, les animaux vont développer des perturbations physiques et psychologiques. Le logement va se délabrer et les conditions d’hygiène se détériorer.
Les catégories animales les plus représentées sont les chats (65 %), et les chiens (60 %)
Mais les lapins, les cochons d’inde ou les furets, au même titre que les animaux de la ferme ou bien encore les NAC exotiques ne sont pas épargnés.
Accumulés sans distinction de caractère ou de sexe, ils peuvent se battre et se reproduire de manière dramatique.
Dans 80% des cas, des animaux morts ou malades sont découverts au domicile des hoarders
Le comble de ce trouble est donc que la personne se transforme petit à petit en ce qu’elle détestait au départ : une personne maltraitant les animaux ! Et ce, sans s’en rendre compte !
Une fois découverte, la personne niera et sera dans l’incapacité de se reconnaître comme maltraitante ou encore malade. Elle n’aura qu’une idée : récidiver (pour le bien croit-elle des animaux).
Quelques photos qui parlent d'elles mêmes :
Sources :
https://www.psychologies.com/Planete/Les-animaux-et-noushttps://wamiz.com/chats/conseil/syndrome-noehttps://www.sciencesetavenir.fr/https://fr.wikipedia.org/